Publiée en décembre dernier, une étude internationale menée sur cinq ans, dans quatorze pays, montre qu’il n’existe aucune preuve d’un lien de causalité entre l’utilisation du téléphone mobile chez les jeunes et le développement de tumeur cérébrale.
Depuis les débuts de la téléphonie mobile, le risque de développement de tumeurs cérébrales liées aux ondes électromagnétiques suscite de vives inquiétudes. Cette préoccupation est d’autant plus forte que l’utilisation des téléphones portables s’intensifie, en particulier auprès des populations jeunes. La parution fin 2021 des résultats de MOBI-Kids, une étude de cas-témoins, regroupant pas moins de quatorze pays, apporte des réponses favorables sur le sujet.
L’étude, qui s’est déroulée entre 2010 et 2015, avait pour objectifs d’étudier auprès de populations jeunes le lien entre l’exposition aux radiofréquences et extrêmement basses fréquences émises par les téléphones, et le risque d’apparition de tumeurs cérébrales. Pour ce faire, deux échantillons de patients appariés sur critères sociodémographiques ont été interrogés sur leurs usages en téléphonie mobile : d’un côté, près de 900 « cas » atteints de tumeurs cérébrales, de l’autre 1910 « témoins », tous utilisateurs réguliers de téléphones portables. Leurs déclarations ont été croisées avec des informations collectées auprès des opérateurs de téléphonie mobile. Les parents des participants ont également été interrogés sur les éventuelles expositions avant la naissance et au cours de la première année de vie.
Les niveaux d’exposition ont été estimés à l’aide d’algorithmes développés au cours de l’étude. Sur la base de ces résultats, la conclusion de l’INSERM est qu’aucune preuve ne peut être établie concernant un lien de causalité entre l’utilisation de la téléphonie sans fil et le développement de tumeurs cérébrales chez les jeunes.