Une action de recherche, lancée dans le cadre du programme européen HORIZON, mobilise des techniques innovantes de mesure et de modélisation pour évaluer les risques sanitaires et environnementaux liés aux expositions aux champs électromagnétiques (CEM) existantes et émergentes. Télécom Paris et la chaire C2M contribueront à deux projets dédiés aux mesures des niveaux d’exposition.
L’augmentation exponentielle des usages autour de la téléphonie mobile a entraîné une augmentation des CEM d’origine humaine dans notre environnement. En Europe, des seuils de précaution ont été fixés (recommandation du Conseil 1999/519/CE et directive 2013/35/UE). Mais, les possibles répercussions sur la santé d’une exposition plus élevée aux CEM, découlant par exemple du déploiement de la technologie 5G, continue de susciter des inquiétudes.
Dans ce contexte, le programme-cadre Horizon Europe (HORIZON) a lancé une action de recherche HORIZON-HLTH-2021-ENVHLTH-02-01, autour de « l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) et la santé ». L’objectif est de fournir des informations prospectives sur les dangers et les risques potentiels des expositions existantes et émergentes aux CEM, par le biais de techniques de surveillance innovantes, de preuves expérimentales et de modélisation. Les actions de recherche dans le cadre de ce sujet devraient inclure toutes les activités suivantes :
Le budget indicatif total pour cette action de recherche est de 30 millions d’euros. La Commission estime en outre qu’une contribution de l’UE d’environ huit millions d’euros permettrait de donner suite aux différents sujets traités de manière appropriée. Tous les projets financés dans ce cadre sont fortement encouragés à participer à des actions de collaboration et de mise en réseau, le cas échéant. Il peut s’agir, par exemple, d’une participation à des ateliers conjoints, à un échange de connaissances, le développement et l’adoption de meilleures pratiques, ou des activités de communication conjointes.
Télécom Paris et la chaire C2M sont impliqués dans deux des consortiums sélectionnés, Goliat et Seawave, et contribueront à l’activité de suivi des expositions de la population générale et de groupes de population spécifiques. Ces projets, qui vont se dérouler respectivement sur trois et cinq ans, impliqueront au total 91 personnes*mois (pm). Ils consisteront d’une part à l’utilisation de l’intelligence artificielle et de capteurs répartis dans des villes pour surveiller les niveaux d’exposition, d’autre part, à la mise en œuvre de tests et de systèmes innovants pour évaluer la puissance émise par les appareils de téléphonie mobile pendant l’utilisation de diverses applications du quotidien.